I was reading Goethe’s Italian Journey, in part as background for a secret new novel, in the somewhat new English translation from Princeton University Press; then a friend asked me at dinner whether I was reading it in English or German, and I suddenly felt surprised at having to say English, what with the big game I talk all the time, and what with the big box of pretty Deutscher Taschenbuch Verlag paperbacks right over in the next room; so I switched over, and damn if it isn’t better, even though I have to keep the Princeton volume around on account of all the words I don’t know.
Quodlibet > potpourri
Sonnenweiser > gnomon
I am well in body and soul, Goethe keeps writing to his friends back home; I am always industrious, I am always trying to improve myself, I am always standing at the threshold and receiving sudden intuitions of what I might be able to accomplish in the future.
I’ve also been working my way through Pierre et Jean with a dictionary, because at thirty-one I’m better than ever at stealing time from God and the Devil alike. I hadn’t read Maupassant since college, really liked him back then; so I’ve had the pleasure of vindicating one of those teenage opinions that are wild guesses half the time. More to the point, it’s made me feel like my own prose is compounded of too many cheap tricks; see how good it can be:
Mais le père Roland cria: «Tenez, voici le Prince-Albert qui nous rattrape.» Et tout le monde regarda. Long, bas, avec ses deux cheminées inclinées en arrière et ses deux tambours jaunes, ronds comme des joues, le bateau de Southampton arrivait à toute vapeur, chargé de passagers et d’ombrelles ouvertes. Ses roues rapides, bruyantes, battant l’eau qui retombait en écume, lui donnaient un air de hâte, un air de courrier pressé; et l’avant tout droit coupait la mer en soulevant deux lames minces et transparentes qui glissaient le long des bords.
Quand il fut tout près de la Perle, le père Roland leva son chapeau, les deux femmes agitèrent leurs mouchoirs, et une demi-douzaine d’ombrelles répondirent à ces saluts en se balançant vivement sur le paquebot qui s’éloigna, laissant derrière lui, sur la surface paisible et luisante de la mer, quelques lentes ondulations.
Et on voyait d’autres navires, coiffés aussi de fumée, accourant de tous les points de l’horizon vers la jetée courte et blanche qui les avalait comme une bouche, l’un après l’autre. Et les barques de pêche et les grands voiliers aux mâtures légères glissant sur le ciel, traînés par d’imperceptibles remorqueurs, arrivaient tous, vite ou lentement, vers cet ogre dévorant, qui de temps en temps, semblait repu, et rejetait vers la pleine mer une autre flotte de paquebots, de bricks, de goélettes, de trois-mâts chargés de ramures emmêlées. Les steamers hâtifs s’enfuyaient à droite, à gauche, sur le ventre plat de l’Océan, tandis que les bâtiments à voile, abandonnés par les mouches qui les avaient haies, demeuraient immobiles, tout en s’habillant, de la grande hune au petit perroquet, de toile blanche ou de toile brune qui semblait rouge au soleil couchant.